La guerre à laquelle se livrent les différents réseaux sociaux pour garder un maximum d’influenceurs est loin d’être finie, en effet il y a quelques jours, Mark Zuckerberg annonçait le déploiement de nouveaux supports créatifs et outils de monétisation pour ses utilisateurs afin qu’ils puissent laisser libre cours à leur créativité, mais aussi contribuer au développement du métavers.
Meta veut développer le business de ses créateurs pour augmenter son audience et diversifier ses revenus
Conscient que les conditions de rémunération sont une source de revenus importante pour les créateurs mais aussi pour son business modèle, le groupe a mis en place de nouvelles offres pour les professionnels des réseaux sociaux.
La première bonne nouvelle pour les créateurs sur Instagram et Facebook est la poursuite de la politique non-partage des revenus générés en ligne.
En effet Méta avait annoncé que les recettes issues des abonnements et des événements en ligne payants ou bien encore des badges devront être partagées entre la société mère et les créateurs de contenus. Cette mesure est repoussée jusqu’en 2024.
Cette pratique est déjà mise en place par d’autres réseaux sociaux comme par exemple sur Tik Tok où l’entreprise peut capter jusqu’à 50 % des revenus de ses Tiktokeurs. Concernant Meta, le taux de redistribution devrait être moins élevé. Mais il s’agit quand même d’une révolution pour la firme de Mark Zuckerberg en mettant pour la première fois à contribution les créateurs de contenus payants.
Peut-on aller jusqu’à imaginer un pourcentage sur les ventes réalisées en lien direct avec la plateforme ?
La seconde bonne nouvelle est la mise en place d’un Créator Marketplace, déployé sur Instagram, cet espace aura deux missions : vous permettre de découvrir de nouveaux instagrameurs (et les rémunérer pour leur production) mais aussi devenir une caisse de résonance pour des marques qui cherchent de nouveaux partenariats. Concrètement cette marketplace devra faciliter la mise en relation des professionnels du réseau social et un nouvel écosystème financier. En simplifiant la recherche de revenus, Instagram s’assure ici de toujours avec plus de contenus à disposition et de fidéliser son audience aussi bien côté professionnel que côté usagers.
Le contenu vidéo est valorisé pour devenir la première source de revenu
Comme vous l’avez remarqué, les réels (format vidéo en plein écran sur Instagram) ont envahi aussi Facebook ces dernières semaines. La fusion des possibilités de ce support entre les deux plateformes n’est pas finie, car le système de bonus Reels Plays va aussi s’appliquer sur Facebook.
Pour rappel, ce système permet sous conditions de gagner de l’argent directement auprès d’Instagram grâce au contenu vidéo que vous publiez.
Attention, ces bonus ne sont pas accessibles à tous et dépendent d’une liste de critères assez conséquente.
Toujours pour favoriser la création de réels, le soutien via un système d’étoiles qui est déjà mis en place pour les membres du programme Level Up et qui offre la possibilité à vos followers de vous tipser en envoyant une étoile (la valeur de l’étoile est de 0.01 $) va être mis en place pour les réels Facebook.
Meta ne va pas limiter les sources de revenus qu’à son seul périmètre
Dès que l’on parle argent sur le web, on pense à eux : les NFT vont faire leur entrée sur Instagram dans un premier temps et sur Facebook dans un second. Des tests sont actuellement en cours sur un petit groupe d’utilisateurs américains. Côté Instagram les NFT seront visibles en réalité augmentée avec l’application Spark AR qui permet de développer des effets pour la RA et c’est grâce à Spark que vous pourrez importer vos objets donc vos NFT dans vos créations.
Vous suivez votre influenceur préféré sur Twitch (propriété d’Amazon) ? Pas de soucis avec l’interopérabilité mise en place, il pourra recevoir les paiements liés à Twitch sur son compte Méta et vous ajouter automatiquement à son groupe Facebook pour que vous ayez accès à un contenu exclusivement réservé aux abonnées (de toute plateforme).
Cette mesure, difficile à imaginer il y a encore quelques années, montre bien l’éclatement du marché et la volonté du réseau social d’offrir toujours plus de services et de se diversifier. Il sera intéressant de voir si une commission est prise pour la gestion des paiements de plateformes extérieures et si c’est le cas, si son pourcentage est identique.
Opération séduction pour les créateurs et nouvelles sources de revenus pour Meta
Avec un chiffre d’affaires de 117 milliards de dollars on pourrait croire le financement de Méta solide, mais celui-ci est basé à 97 % sur les revenus publicitaires. Dans un contexte où la publicité est de moins en moins bien perçue sur le web et les réseaux, la firme de Melon Park cherche à générer de nouvelles sources de revenus en s’appuyant sur l’argent qu’elle fait gagner aux créateurs de contenus en ligne. Ceux-ci bénéficiaient d’une relative autonomie financière sur Facebook et Instagram mais celle-ci pourrait bientôt disparaitre. Afin de rassurer ses créateurs, et de ne pas les voir partir sur d’autres plateformes de nouveaux outils permettant d’améliorer sa visibilité et ses partenariats ont été mis en place. L’arrivée des NFT et des métavers risquent de continuer de bouleverser le modèle économique du géant du web.
